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Extrait de l’article Le Progrès de Sylvie Montaron

« Dans le service de réanimation du Médipôle, l’appel aux familles, par téléphone ou en visioconférence, est aussi quotidien. Mais ici, on n’a pas pu se résoudre à interdire totalement l’accès aux familles au moment de la fin de vie. « C’est au cas par cas, quelques personnes, mais c’est important pour nous de maintenir cela, pour les familles et pour le personnel », souligne le Dr Lionel Liron, anesthésiste-réanimateur. Sans ce dernier lien avec les familles, Lætitia Bline, aide-soignante, reconnaît qu’elle ne parviendrait pas à mettre le corps du défunt dans une housse.

« Avant, j’étais en médecine. La fin de vie était notre quotidien. La toilette mortuaire, le café avec la famille… étaient des moments importants pour qu’ils vivent mieux leur deuil. C’est triste et c’est dur de mettre des corps dans des housses. On n’a jamais traité les êtres humains comme ça… », lâche, émue, Lætitia Bline. L’autre souci auquel doivent faire face les équipes, c’est la pénurie (mondiale) de médicaments qui se profile notamment celle de midazolam, utilisé pour la sédation profonde des patients en fin de vie.

Au Médipôle, comme dans d’autres établissements, médecins et pharmaciens travaillent quotidiennement sur cette question. « On regarde ce qu’on peut substituer, les alternatives… Mais la sédation optimale pour les patients sous assistance respiratoire, il n’y a pas à pinailler là-dessus », assure le Dr Liron. »

 

 

Crédit photo : Joël Philippon/Le Progrès de Lyon

https://www.leprogres.fr/edition-lyon-villeurbanne/2020/04/15/c-est-triste-et-dur-de-mettre-des-corps-dans-des-houses