DÉFINITION

Le péritoine est une membrane séreuse qui tapisse les viscères, la paroi abdominale et le pelvis. Il est composé d’une fine couche de liquide et se constitue en deux parties : le feuillet pariétal et le feuillet viscéral. Le péritoine permet de maintenir les organes.

Le cancer du péritoine est aussi appelé carcinose péritonéale. Des tumeurs peuvent se développer au niveau du péritoine, le plus souvent c’est une localisation secondaire de cancer. C’est-à-dire que le point d’origine est généralement localisé au niveau de l’estomac, du colon, des ovaires ou de l’utérus. Les tumeurs sont donc le plus souvent métastatiques, liées au développement d’un autre cancer.

La carcinose péritonéale primitive (localisée au niveau du péritoine) est la conséquence de maladies rares, elle touche moins de 200 personnes par an en France.

La carcinose péritonéale secondaire (liée au développement d’un autre cancer) touche plus de 6000 personnes par an en France.

SYMPTÔMES

Le plus souvent le cancer du péritoine provoque des douleurs abdominales, une distension de l’abdomen, une perte de poids, de la fatigue ou une occlusion qui peut provoquer des nausées et vomissements.

DIAGNOSTIC

Le médecin réalise un examen clinique afin de connaitre les antécédents du patient et pouvoir évaluer ses symptômes. Par la suite, il peut demander de réaliser des examens biologiques (prélèvements de sang) pour confirmer ou infirmer son diagnostic. Des examens d’imagerie médicale (radiographie, scanner, IRM) peuvent également être réalisés. La cœlioscopie exploratrice permet également de poser le diagnostic et de réaliser si besoin des biopsies (prélèvements).

TRAITEMENT

Le cancer du péritoine ou carcinose péritonéale est traité selon l’origine de la pathologie (primitive ou secondaire) et son étendue. La prise en charge peut être pluridisciplinaire avec l’intervention de médecins oncologues et chirurgiens.

La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) est le traitement le plus courant du cancer du péritoine. Cette technique repose sur l’ablation des tumeurs visibles par un chirurgien, puis au traitement des nodules cancéreux non visibles par un bain de chimiothérapie. L’opération peut se faire à ventre ouvert ou fermé et dure au total environ 8 heures.

La chimiothérapie intrapéritonéale post-opératoire (CIPPI) peut être réalisée lorsque la CHIP n’est pas possible. A la suite de l’intervention chirurgicale qui consiste à retirer les tumeurs visibles, le patient reçoit durant 5 jours des médicaments anti-cancéreux par cathéter.

• Les chirurgiens digestifs du Médipôle Lyon-Villeurbanne